TRAVAIL

Région : « Douze mois après nos dispositifs de formation, 68 % des bénéficiaires ont un emploi »

Olivier Gaudin, directeur de l’emploi et de la formation au sein de la Région Bretagne, rappelle le rôle que joue la Région dans l’insertion professionnelle des Breton·nes.

Le 13 et 20 juin 2021 auront lieu les élections régionales. 83 conseillers et conseillères régionaux seront élu·es en Bretagne et orienteront les politiques publiques. Olivier Gaudin, directeur de l’emploi et de la formation au sein de la Région Bretagne, applique les décisions politiques qui se rapportent à son service. Il rappelle le rôle que joue la Région dans l’insertion professionnelle des Breton·nes.

Olivier Gaudin travaille depuis 20 ans dans le domaine de l’emploi et de la formation au sein de la Région Bretagne.
Olivier Gaudin travaille depuis 20 ans dans le domaine de l’emploi et de la formation au sein de la Région Bretagne. | DR

Vous êtes directeur de l’emploi et de la formation au sein de la Région Bretagne depuis 18 mois. Quelles sont vos missions concernant l’insertion professionnelle ?

Moi et mon équipe de 85 agents publics mettons en œuvre la politique de la formation et de l’emploi décidée par les élu·es : notre président, Loïg Chesnais-Girard (PS), et ses vice-président·es. Parmi les compétences de la Région, c’est celle qui touche le plus à l’insertion. Nous faisons en sorte que les demandeur·euses d’emplois puissent trouver une formation professionnelle qui les amène à se reconvertir et/ou se former dans un domaine précis qui recrute pour leur permettre de trouver un emploi stable.

Le taux de participation aux dernières élections régionales était de 51,7%. En quoi ces élections concernent les Breton·nes ?

Ces élections sont importantes parce que la Région va entreprendre un projet politique qui va les toucher directement. Les Breton·nes peuvent être confronté à une évolution professionnelle. Et dans ce cas, le conseil régional de Bretagne met en place la formation professionnelle pour les demandeurs d’emploi. C’est le cas pour d’autres domaines de compétences de la Région comme l’investissement dans les lycées, le développement économique des entreprises, les transports, la culture…

Quels changements avez-vous entrepris depuis la dernière élection régionale dans l’optique de l’insertion professionnelle ?  

Notre principal objectif était de rénover complètement notre dispositif de formation. Nos nouveaux dispositifs s’adaptent mieux aux nouveaux besoins en compétences répertoriés, notamment dans le numérique. Par exemple, si les entreprises cherchaient plutôt des profils d’informaticiens, désormais elles se tournent vers des profils plus digitaux, qui vont maîtriser le développement du web.

On a aussi créé une aide financière pour les personnes qui arrivent en fin de droits à Pôle emploi et qui ne bénéficient plus de l’allocation de retour à l’emploi (ARE). Elles peuvent bénéficier de cette aide (qui varie entre 390 € et 930 € par mois, ndlr) le temps de leur formation professionnelle pour subvenir à leurs besoins. L’année dernière, sur les 24 000 parcours de formation que l’on a organisés, entre 10 000 et 12 000 personnes en ont bénéficié.

Enfin, on a cherché à éviter les temps morts. C’est-à-dire le temps en amont de la formation et le temps de recherche d’un emploi en sortie de formation. Une équipe, créée dans ce seul objectif, est dédiée à cela.  

Quel est le taux d’insertion professionnelle des personnes que vous accompagnez ? 

12 mois après nos dispositifs de formation, 68% des bénéficiaires ont un emploi. Les autres sont soit en formation soit demandeur d’emploi. C’est le GREF Bretagne (groupement régional emploi formation), un groupe d’intérêt public (GIP), qui s’occupe de faire ce bilan

La Région vote le budget annuellement. Quel est la part allouée à la formation et l’emploi ?

Le budget dit “primitif” a été voté en décembre 2020. Pour l’année 2021, il est de 1,675 milliards d’euros, dont 240 millions d’euros pour la formation professionnelle des personnes en recherche d’emploi. Une augmentation de 15% par rapport à 2020 qui s’explique par l’intégration de nouveaux crédits issus du « Plan de relance » de l’État.

Quel est le public que vous accompagnez ? 

Il n’y a pas de vérité générale même si les personnes que l’on accompagne le plus souvent sont les jeunes de 16 à 25 ans. Ils sont suivis par les missions locales et/ou pôle emploi, chargés d’animer nos dispositifs de formation et d’en faire le suivi.

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