JEUNESSE

L’alternance, un atout sur le CV

Depuis quelques années, l’alternance a la cote. À Lannion, deux filières ont été créées à l’IUT depuis 2020.

Choisir son CDI après l’alternance. Voilà une réalité presque inimaginable de nos jours. Pourtant, Florian Boché l’a fait. Après un an en alternance comme technicien chez Orange, on lui propose un CDI. Il refuse. Il préfère chercher un emploi qui lui convient mieux. Au bout d’un mois et demi, il trouve et signe son premier emploi stable chez Blue, anciennement Bretagne Télécom, à Rennes.

Considérée comme « la voie de garage » il y a quelques années, l’alternance connaît un regain de popularité auprès des étudiant·es. Depuis septembre 2020, l’État aide financièrement les entreprises pour les accueillir.

En un an, près de 500 000 jeunes ont trouvé une alternance, soit 40 % de plus que l’an dernier.

L’aide a été prolongée jusqu’à fin mai 2021. Florian Sautejeau, étudiant en Licence professionnelle (LP) web à l’IUT de Lannion, en est certain, « l’alternance m’a permis de découvrir le monde de l’entreprise et de confirmer mon envie de travailler dans cette filière ». Mais, si on n’anticipe pas assez, cela peut s’avérer plus compliqué que prévu. Ambre Daigremont en a fait les frais. En LP web, la jeune fille veut poursuivre en master à Brest. L’équipe pédagogique n’appuie pas sa candidature. La jeune fille devra donc se débrouiller seule si elle veut poursuivre ses études.

145 alternant·es sur le campus de Lannion

À Lannion, l’IUT propose deux cursus ouverts à l’alternance : le Diplôme universitaire technologique (DUT) et la Licence professionnelle. Alors que le premier diplôme mène aux écoles d’ingénieur·es pour les filières informatique et réseaux et télécommunications, le second mène au marché du travail.

« Pour les aider dans leur orientation, l’IUT a mis en place une passerelle entre le DUT informatique et l’Enssat, l’école d’ingénieurs de Lannion », témoigne Isabelle Henrio qui s’occupe des alternant·es au sein du DUT informatique de l’établissement. Même son de cloche de l’autre côté du campus dans la filière dédiée aux réseaux et télécommunications.

À la rentrée 2020, ils étaient près de 145 à être en alternance sur le campus.

Le responsable de formation, Matthieu Gautier, assiste au même phénomène. « Près de la moitié d’entre eux décident de poursuivre leurs études en école d’ingénieurs après le DUT, mais ils continuent tous en alternance. Ça leur permet d’avoir une expérience professionnelle de quatre ans grâce à l’alternance et un niveau bac +5. »

Ce type de formation a le vent en poupe, à tel point qu’à la rentrée, c’est la LP Chaînes instrumentales connectées (ChIC) qui va être créée, pour répondre aux besoins du développement du numérique sur le territoire lannionnais. Ce sont donc douze alternant·es de plus qui rejoindront l’établissement. Cette formation est bénéfique pour les étudiant·es, mais aussi pour l’IUT. Ce dernier est en effet obligé de trouver des ressources propres pour assurer sa pérennité, l’alternance est l’une des solutions qui a été trouvée.

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