Depuis le début de la crise sanitaire, nombreux sont les jeunes en difficulté. Afin d’y remédier, Pôle Emploi Lannion les aide pour trouver un travail ou bénéficier d’un soutien psychologique. Au total près de 140 jeunes qui sont suivis de près.
Aider les jeunes de moins de 25 ans : c’est devenu l’objectif premier de Pôle Emploi Lannion depuis le début de la crise sanitaire, conformément à la demande du gouvernement. La directrice de l’établissement public, Chantal Lecointe-Laumond, a répondu à nos questions sur les dispositifs mis en place pour les jeunes à la recherche d’un emploi sur le territoire.
Que faites-vous pour aider les jeunes qui veulent s’insérer sur le monde du travail en cette période compliquée ?
Pôle Emploi Lannion aide à l’insertion des jeunes, grâce notamment à la plateforme « 1 jeune 1 solution » mise en place par le gouvernement le 23 juillet 2020. Actuellement, près de la moitié des offres d’emploi à Lannion sont ouvertes aux moins de 25 ans. Cela veut dire que nombreux sont les employeurs qui demandent beaucoup d’expérience et qui estiment que les personnes de moins de 25 ans ne sont pas assez formées. Pour contrer cette injustice, nous prenons en charge les formations. Pour l’alternance, c’est un peu différent, car cela se démocratise de plus en plus, nous accompagnons aussi les jeunes sur ce volet-là. L’objectif est qu’un maximum de «moins de 25 ans» puisse trouver un emploi rapidement.
À Lannion, Pôle Emploi a mis en place plusieurs dispositifs d’accompagnement pour les personnes sans emploi de moins de 25 ans, lesquels ?
Il nous a été demandé d’agir dans ce sens en mettant en place plusieurs aides. Cela passe par de l’accompagnement personnalisé : chaque personne bénéficie d’un conseiller attitré qui l’aide dans sa recherche d’emploi. Par rapport à l’année précédente, le nombre de jeunes qui bénéficient d’un accompagnement personnalisé a doublé, nous sommes passés de 70 personnes à 140 cette année. Pour répondre à cette demande, nous avons donc dû employer une deuxième conseillère à Lannion. Nous proposons une prise en charge d’un suivi psychologique, ou encore une aide financière pour les travailleurs handicapés par exemple, qui pourront en bénéficier jusqu’en juin.
Pôle Emploi et la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) se sont associés afin de prendre en charge les frais de séances avec un·e psychologue, en quoi cela consiste-il ?
Effectivement, le dispositif «Rebondir» s’adresse aux personnes qui ont perdu leur emploi à cause du Covid-19. Nous proposons, avec la CPAM des Côtes d’Armor, de prendre en charge les frais relatifs à un suivi psychologique pour les personnes sans emploi de moins de 25 ans qui en auraient besoin. Cela s’élève à une prise en charge de 40 euros pour chacune des douze séances avec un psychologue. Nous avons voulu agir pour aider les personnes en difficulté, il est important d’aider ceux qui en ont besoin.
